Vous rappelez-vous cette sensation incroyable d’énergie débordante qui vous envahissait au moment de manger un paquet de bonbons quand vos années de vie se comptaient encore sur les doigts des mains ? Le fameux sugar rush. Mais celle sur laquelle j’aimerais attirer votre attention, c’est celle tout aussi radicale qui suivait quelques heures après, aussi connu sous le nom latin de sugar crash.
Il n’y a vraiment pas longtemps, en sortant d’un événement qui combinait des conférences, un atelier d’idéation, du réseautage et une foire où se présentaient à nous des organisations toutes aussi intéressantes et innovantes les unes que les autres, j’en suis venu à un très désagréable constat. J’avais carrément mal à la tête et je sentais que j’avais besoin de quelques jours loin de ce métier qui me passionne, juste pour me remettre de cette surdose. Une surdose de pas grand-chose, au bout du compte, même si elle laissait planer plein de promesses et de projets potentiels.
- Après avoir probablement moi-même provoqué cette sensation chez plusieurs autres personnes au fil des événements que j’ai coordonnés, j’en suis venue à me faire une petite liste de recommandations que je vous partage aujourd’hui. Un seul sujet tu aborderas : À vouloir aller partout, à vouloir plaire à tous, on ne va nulle part et on effleure tous les sujets. Un bon sujet creusé de façon originale et exhaustive marquera plus les esprits qu’une énième exploration générale sur un sujet que la plupart des gens présents connaissent déjà. Et ne vous inquiétez pas pour les novices, eux aussi apprécieront de pouvoir repartir de là avec ces connaissances.
- Ce sujet, le temps de creuser tu prendras : Si l’événement donne au bout du compte l’impression qu’on aurait trouvé la même information sur Wikipedia ou quelques blogues, ça fait beaucoup d’énergie perdue pour les organisateurs et les participants. Heureusement, il reste le plaisir de se retrouver pour compenser. Mais en prenant le temps de bien explorer les méandres d’un sujet, vous augmentez aussi la chance de marquer les esprits.
- De l’espace, tu laisseras (en temps, en réflexion et physiquement) : D’un côté, on nous répète que pour innover, il faut prendre le temps de sortir du cadre, d’explorer, de réfléchir et de se laisser inspirer. Puis on nous offre sur un plateau d’argent un événement où on n’a même pas le temps d’aller aux toilettes ou de digérer son délicieux « lunch compris ». Alors on fait suivre les babines par les bottines et on s’offre des périodes de pause suffisantes pour souffler, des approches différentes, on endosse la responsabilité de ses choix et le fait qu’on ne peut pas tout faire. Tout le monde en sort gagnant !
- Le temps de jaser tu donneras : on finit par se rendre compte avec le temps que puisque les réseaux se composent de beaucoup de gens qui se recroisent constamment, certains événements sont aussi des occasions de se mettre à jour, de revoir des gens qu’on apprécie mais qu’on ne voit pas souvent. Alors on assume et on donne le temps pour les nouvelles, les potins, les projets en cours et à venir.
- Pour innover, à s’associer on n’hésite pas : Pourquoi prêcher l’innovation et les changements de pratique si de son côté on n’est pas prêt à ouvrir sa porte à des événements conjoints, des formules partagées et des collaborations ou des concepts un peu plus originaux au lieu de se compétitionner entre organisations ? Une série d’événements coordonnés entre quelques organisations donnera un air de légèreté et de nouveauté à votre programmation et vous sortira sûrement du lot.
www.zigconseil.com
La clé, au bout du compte, c’est de se rappeler pourquoi les gens vont dans ces événements. Et on embrasse à bras ouvert son côté givré (donner aux gens ce qu’ils veulent) autant que son côté blé entier (les faires sortir de leur zone de confort pour pousser l’expérience et le raisonnement).
Bon réseautage tout le monde!
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