RIA bien qui rira le dernier !


Au quotidien, on fait face à des problèmes à tour de bras. Des petits, des grands, des logistiques, des logiques, des irrationnels. Certains sont résolus en claquant les doigts, d’autres pas tout à fait. Pour ceux-là, j’offre aujourd’hui un petit retour à la base pour y voir plus clair. Pas une panacée, mais assez pour s’y retrouver !

Rappelons-nous d’abord qu’un problème, peu importe de quel type on parle, c’est d’abord et avant tout une différence entre le point où on se situe et celui où on voudrait être. Et c’est dans cette différence que se trouve aussi la solution, la plupart du temps. 

Prendre un moment pour comprendre où on est et où on veut aller n’est pas du temps perdu, malgré ce qu’on a souvent tendance à penser. Ça permet de trouver la bonne solution au bon problème et d’éviter que celui-ci ne revienne nous hanter, tel le fantôme des Noëls passés, afin de nous faire apprendre sa grande leçon.

"On n'opère pas à coeur ouvert"

La première étape pour résoudre un problème, c’est de prendre une (ou dix, laissez-vous aller!) grande respiration. Ça semble rudimentaire, mais ça permet de se poser, de se réenligner le cerveau. Un patron avait tendance à nous dire « On n’opère pas à cœur ouvert, on ne peut pas déclencher de guerre ? Bon ben, on se calme les nerfs! » Encore aujourd’hui, je répète cette ritournelle quand je me sens dépassée. Essayez, vous allez voir que ça reste dans la tête comme une comptine de maternelle.

Ensuite, il s’agit de savoir de quel problème il s’agit. Le hic, c’est qu’on confond souvent les causes, les symptômes et les corrélations. Ce n’est pas parce que deux événements arrivent l’un avec l’autre souvent qu’ils sont reliés par un lien cause-effet. Je me rappelle d’un hiver, il y a une dizaine d’années, où il y a eu une tempête pratiquement tous les mercredis. Ça devenait absurde de précision. Je ne crois pas que le jour de la semaine ait eu quoi que ce soit à y voir, même si ça rendait presque prévisibles les retards au bureau ce matin-là pour cause de « j’habite dans une côte bien loin dans les priorités de déneigement… ». Dans ce cas, il y a une corrélation entre le jour et le retard, mais le lien de causalité, il est ailleurs. Donc, la fatigue, les retards et les réunions pas très efficaces, c’étaient des symptômes. Au bureau, on a finalement remédié à la situation en se disant que pour l’hiver, les réunions se concentreraient autour de l’heure du dîner (juste avant ou juste après), car on se doute que le retour à la maison, les jours de tempête, est aussi agréable que l’aller.

Quand vous n’arrivez plus à y voir clair dans un problème, il peut être très efficace de prendre le temps nécessaire pour remettre ces éléments à leur place : le problème, les symptômes, les corrélations et les causes. Une bonne vieille feuille de papier blanc et un crayon suffisent amplement.

Les 5 pourquoi, pour quand le problème ne fait pas surface comme par magie

Ce qui fait qu’on a parfois l’impression qu’un problème refait inlassablement surface, c’est qu’on ne s’attaque pas au « vrai » problème. Vous aurez beau changer votre pare-brise, si c’est votre paire de lunette qui est grafignée, vous verrez pas mieux. Après avoir fait le ménage entre les symptômes et les causes, si vous n’arrivez toujours pas à trouver ledit problème de fond, il y a toujours le truc des « 5 pourquoi » qui s’avère utile : vous prenez la manifestation évidente, celle qui vous fait rager (silencieusement ou pas) et vous vous demandez pourquoi ça arrive. Et vous refaites l’exercice avec la réponse que vous trouvez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de niveau à creuser.  Et là, il se peut qu’un phénomène presque paranormal se produise : la solution va vous sauter aux yeux ! Sinon, eh bien la quête se fera au moins à partir de la source de vos ennuis.

On a souvent le réflexe de sauter immédiatement en mode « solution », en croyant que c’est ce qui est le plus efficace, mais ce temps passé à creuser le problème sera sans aucun doute récupéré puisque vous n’aurez pas à essayer un paquet de solutions à ce que vous croyez être le problème. Eh, après tout, même Einstein disait qu’il n’était pas plus intelligent que les autres, mais qu’il passait simplement plus de temps avec le problème. Bon, pour la première partie de la phrase, on lui laisse son humilité, même si on sait que ce n’est pas tout à fait exact.

RIA et tout ira de soi

Pour nous aider à garder ça en tête, un professeur d’université nous avait déjà donné l’acronyme « RIA » pour se rappeler de l’ordre des étapes : Réflexion, Intention, Action. Comprendre le problème, puis trouver ce qu’il faut faire pour le résoudre et enfin, passer à l’action. Il ajoutait même le temps à consacrer à chaque étape : 80%-15%-5%… Ce petit acronyme peur s’avérer très pratique pour ne pas perdre son sang-froid devant un problème. Le garder à vue peut être utile. En fond d’écran s’il le faut ! Vous pourrez ainsi regarder vos problèmes dans les yeux et lui dire : « RIA bien qui rira le dernier ! »

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